Héritages et survivances africaines dans les cultures antillaises et guyanaises

Les cultures antillaises et guyanaises sont le fruit de nombreux métissages d’influences amérindiennes, européennes, africaines et asiatiques. Ces cultures ne peuvent être comprises qu’en terme de créations à la faveur d’une syncrétisation : d’une synthèse de plusieurs traits culturels d’origine différente donnant lieu à des formes culturelles nouvelles.....

Les cultures antillaises et guyanaises

Les cultures antillaises et guyanaises sont le fruit de nombreux métissages d’influences amérindiennes, européennes, africaines et asiatiques. Ces cultures ne peuvent être comprises qu’en terme de créations à la faveur d’une syncrétisation : d’une synthèse de plusieurs traits culturels d’origine différente donnant lieu à des formes culturelles nouvelles. Il s’agit, à travers cet article, d’identifier et de manifester les survivances culturelles africaines présentes dans la culture guadeloupéenne, martiniquaise et guyanaise en privilégiant les legs encore vivaces aujourd’hui. L’histoire commune entre l’Afrique et la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane débute par la traite négrière et l’arrivée massive de populations africaines avec leurs langues, leurs coutumes et traditions. A la faveur des moments de répit, les dimanches et jours fériés, à travers des réunions, des danses et jeux permis par le maître, les esclaves se rappellent l’Afrique. Néanmoins la condition servile et son processus d’acculturation a pour effet que ces résistances culturelles africaines ne s’exercent pas dans tous les domaines de la vie.

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L’apport africain ne se limite pas au cadre de la traite négrière mais va également au-delà. En effet, après les abolitions de l’esclavage sont importés aux Antilles, sous la forme de « l’engagisme », de la main d’œuvre afin de pallier la désertion relative des habitations par les esclaves libérés, mais aussi de contenir les revendications d’augmentation salariale par la saturation de la demande de travail. Cette nouvelle main d’œuvre, sont les Congos, qui seront suivis par les Indiens et les Chinois. Ils sont des prisonniers de droit commun libérés moyennant un engagement, des individus rejetés de leur tribu pour avoir enfreint des interdits coutumiers, des esclaves d’autres Africains ou des réchappés de traites clandestines. On comptabilisera l’introduction de 10 521 Congos en Martinique et 6 046 en Guadeloupe. L’appellation « Congo » désigne des populations issues de vastes régions de part et d’autre du fleuve Congo : en grande majorité de l’actuel Congo-Brazzaville et de l’actuel Congo-Kinshasa, mais aussi de l’actuel Sierra-Leone, de l’actuel Gabon et d’origines non identifiées. Ces Africains natifs vont également participer à l’enrichissement culturel des Antilles, bien que vite intégrés, ils s’assimilent aux afro-descendants présents sur les territoires

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