Empire du Mali: Mansa Musa, un roi en or

L’Empire du Mali naît par la victoire de Soundiata Keïta (1190-1255) sur Soumaoro Kanté. Si l’on sait que Mansa Wulen succède à son père Soundiata Keita, il est ensuite difficile d’établir la suite des successions. Certains spécialistes évoquent le destin de Sakoura, un ancien esclave qui s’empare du trône et meurt au retour de son pèlerinage.....

Sur quel Empire régnait Mansa Musa ?

L’appellation “Empire du Mali” dissimule toute l’étendue du territoire sur lequel régnait Mansa Musa. En fait, le pays était composé de l’actuel Burkina-Faso, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée et la Guinée Bissau, d’une partie du Ghana, d’une partie de la Mauritanie et enfin, d’une partie de la Côte d’Ivoire. L’étendue de l’empire explique peut-être son organisation : il était fait d’un groupement de royaumes ayant prêtés allégeance à l’empereur. Concernant la capitale de l’Empire, on l’établit à Niani, ville dont l’emplacement géographique estimé à la frontière entre la Guinée et le Mali actuel ne fait pas toujours l’unanimité. 

Comment accéder au trône ?

Nous l’avons dit, retracer les différents empereurs du Mali est une tâche difficile (voire impossible) à réaliser aujourd’hui. Cependant, la tradition veut que la succession d’empereur à empereur se fasse par les liens fraternels. Ainsi, seul le frère du défunt doit pouvoir accéder au trône (ce qui dans l’histoire de l’Empire du Mali n’a visiblement pas toujours été le cas). La succession par le fils qui a entre autre bénéficiée à Mansa Musa était donc exceptionnelle. 

Une organisation métissée

Dès son arrivée au pouvoir, Soundiata Keïta instaure une représentation pour chacune des provinces de l’Empire. Le pouvoir central se dote également de l’équivalent d’un premier ministre, de préfets et de gouverneurs… Mais l’organisation de l’Empire répond à deux traditions gouvernantes : une tradition religieuse musulmane qui légitime le Mansa au pouvoir et une tradition africaine subsaharienne endogène. Cette organisation politique métissée se retrouve aussi dans la population. En effet, si elle est la religion de l’empereur et de la classe dirigeante, le territoire n’est pas pour autant islamisé, la majorité de la population ayant conservé ses croyances initiales.

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